Le Modem condamne les amendements votés remettant en cause l'accessibilité des logements neufs

Publié le par Section Roanne Feurs

 

Une première loi d'orientation sur l'accessibilité des personnes handicapées a été votée en 1975. Mais les décrets permettant son application sont restés inexistants. C'est pour cela, que trente ans plus tard, le 5 février 2005, une seconde loi d'orientation sur le handicap a été votée. Les décrets d'application ont alors été adoptés les années suivantes.

 

La loi 2005 rappelle que tous les établissements ouverts au publics doivent être accessibles.

Or, un projet de loi, nommée « proposition de loi Paul Blanc », votée en 1èrelecture au Sénat, puis à l'Assemblée nationale, puis enfin en 2ème lecture au sénat veut déroger au principe d'accessibilité, et ceci même dans la construction de certains bâtiments neufs ! En effet, cette loi parle « "l'impossibilité technique" pour rendre un lieu accessible. Ceci peut être recevable pour un bâtiment ancien, difficile à aménager, mais est aberrant dans le cas d'un programme neuf, or ce projet concerne aussi les bâtiments neufs !

Permettre l'accessibilité de tous les lieux publics a un cout trop élevé, entend-on souvent. Sans rentrer dans le débat des valeurs, rappelons juste au niveau économique, que d'après une étude de la Banque mondiale, l'accessibilité n'excède pas 1% du cout dans le bâti neuf. De plus, lorsqu'elle est inexistante, cela provoque des pertes, estimées entre 15 à 20 % (dans l'offre touristique par exemple).

C'est pour toutes ces raisons que nous demandons l'application de l'accessibilité universelle, comme le spécifie la loi 2005. En outre, cet objectif n'est forcément couteux, d'autant plus qu'en plein débat sur la dépendance, cela permettrait de ne pas solliciter la solidarité nationale plus tard pour l’adaptation des logements, en particulier pour les personnes âgées dans un contexte d’une démographie française vieillissante.

 

La section du Mouvement Démocrate Roanne-Feurs attachée à la thématique de l'accessibilité, soutient la démarche de l'association APF (association des paralysés de France) qui promeut une France accessible en 2015 comme le prévoyait la loi sur le handicap de 2005.

Elle rappelle que le principe d'accessibilité ne répond pas à une demande catégorielle émanant d'un public spécifique mais constitue aussi un enjeu de société en termes d'urbanisme et d'aménagement du territoire pour les personnes âgées, les blessés temporaires, les parents avec poussettes, les voyageurs avec une valise encombrante, le confort procuré aux personnes valides ... donc tout le monde est concerné !

Enfin, rendre les lieux publics accessibles, c'est tout simplement permettre aux personnes de se déplacer librement, de rompre l'isolement, de permettre la rencontre des différences dans la société. Cela permet de lutter contre les préjugés. Cet élément qui nous touche particulièrement en tant que mouvement humaniste : le « vivre ensemble ».

 

Marilia Say

Présidente de la section Roanne-Feurs du Mouvement Démocrate

Publié dans Actualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> <br /> L'article a été repris dans la gazette du 15 juillet :<br /> "ACCESSIBILITE - Après les élus municipaux socialistes stéphanois, c'est la section Roanne-Feurs du MoDem qui s'élève contre un amendement ministériel repoussant<br /> certaines obligations d'accessibilité au handicap dans les immeubles."<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre