La réforme des retraites

Publié le par Section Roanne Feurs

Pourquoi le MODEM a voté

contre le projet de réforme des retraites ?

 

 

Sur la question des retraites, la question est simple :

            - est-ce que nous voulons maintenir les retraites ?

            - ou acceptons-nous, d’amputer les retraites de 10 pour cent aujourd’hui, de 15  pour cent dans dix ou quinze ans et de davantage ensuite ?

            - ou encore, acceptons-nous de baisser les salaires des actifs, de 3 pour cent tout de suite, de 5 pour cent ou davantage d’ici peu d’années ?

 

Si nous nous refusons ces deux solutions, alors il faut davantage d’actifs puisqu’il y a davantage de retraités, et s’il faut davantage d’actifs, alors il faut, progressivement, travailler plus longtemps.

Le glissement progressif de 60 à 62 ans de l’âge de départ à la retraite n'est pas agréable, pourtant il est acceptable. Mais, repousser à 67 ans l’âge de départ à la retraite pour ceux qui n’ont pas atteint les 41,5 annuités de cotisation, pour une retraite proportionnelle, à taux plein (proportionnelle à leurs droits), c’est la double peine. En effet, des retraites minuscules leur seront versées (inférieures de 40 ou 50 pour cent aux pensions moyennes), et, pour en bénéficier, ils devront travailler deux ans de plus.

 

Extrait du discours de François Bayrou

 

Débat de la section sur la réforme des retraites

 

La section Roanne-Feurs du Mouvement démocrate de la Loire s'est réunie vendredi 18 Juin au soir et a notamment évoqué la réforme des retraites. A cette occasion, plusieurs idées ont été mises en avant. Nous vous prions de les trouver ci-dessous :

 

La section est très attachée à la lutte du mouvement démocrate pour le maintien de l'âge de 65 ans pour bénéficier de l'absence de décote même si on n'a pas tous ses trimestres.

Une inquiétude a été unanimement partagée concernant le risque que prend la France en utilisant intégralement le fonds de réserve pour les retraites pour combler le déficit du système.

 

Un consensus s'est manifesté ensuite autour de l'idée de la nécessité d'élargir l'assiette de cotisation en faisant contribuer au financement du système tous les revenus, y compris les revenus complémentaires (primes) ainsi que les dividendes du capital. Cela passe aussi par la suppression d'éventuels plafonds de cotisations. Par contre, il serait juste que les salariés qui cotiseront sur leurs primes, puissent en garder le bénéfice dans le calcul de leur pension de retraite.

 

La section a rappelé que la réforme des retraites ne devrait pas être envisagée sans une réforme en profondeur de notre système fiscal et social. Cette réforme devrait permettre de simplifier, mettre sur un pied d'égalité et unifier les différents régimes qui coexistent en France tant en matière d'aide sociale, que de retraite. De même la réforme fiscale devrait supprimer tous les impôts et taxes existant pour les refondre au sein d'un seul dispositif de taxation qui serait seulement décliné en différents volets pour que chaque échelon de collectivité puisse fixer librement les taux d'imposition applicables. Une telle réforme permettrait d'économiser des moyens très importants qui sont actuellement perdus dans les frais de fonctionnement des organismes chargés de collecter cotisations et impôts et de les redistribuer ensuite. Cela permettrait aussi de rendre enfin lisible nos finances pour la plupart de nos concitoyens et ainsi de contribuer à l'accès de tous aux aides sociales, dont font parties les retraites.

 

L'ensemble de la section s'est aussi prononcé en faveur d'une taxation sur les importations en provenance de l'extérieur de l'Union Européenne, pour que les pays qui ne respectent les normes sociales et environnementales que nous nous contraignons à appliquer, ne puissent en tirer indûment bénéfice.

 

Un point a aussi été fait sur la pénibilité. La conclusion qui en est ressorti est la difficulté à la définir. Néanmoins, il serait intéressant de creuser l'idée d'un système à même de la prendre en compte avec une certaine finesse et en évitant des catégorisations trop générales. Un ouvrier du Sud de la France pourra avoir une espérance de vie différente de celle d'un ouvrier du Nord de notre pays. Les différences ne sont pas uniquement liées à l'emploi mais aussi à d'autres facteurs tels que notamment la région d'habitation ou le niveau d'études.

 

Enfin, la section tient à affirmer haut et fort sa volonté d'une exemplarité venue d'en haut concernant ces sujets. Les salaires et pensions indécents que se versent les élus de la République, mais aussi des sportifs, des artistes et encore plus des hommes d'affaire, méritent des sanctions exemplaires, et pourquoi pas pénales. Sans exemplarité, la réforme ne pourra être acceptée par les français.

 

Section du MODEM Roanne-Feurs


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